Attention : La version de votre navigateur est obsolète. Elle ne vous permet plus une navigation optimisée.

Veuillez mettre à jour votre navigateur : Google Chrome - Firefox - Internet Explorer


Un peu d'histoire ...

Cadastre NapoléonienImplantée sur la voie domitienne, la grande voie d'Arles à Lyon, AUREOL fait partie de la province romaine de la Narbonnaise et se situe au sud, à deux kilomètres environ de l'actuel centre-ville. La paix romaine permet à l'agglomération des Ségalaunes de se développer jusqu'au troisième siècle.

Les données historiques manquent pour étudier la situation de Loriol lors de l'invasion des Burgondes en 471, l'intégration à la monarchie franque en 613 et le rattachement à la Lotharingie à la suite du traité de Verdun.
En 1349, CASTRUM AUREOLI dont le nom apparaît en 1157 avec le donjon primitif du château, est rattaché à la province du Dauphiné. La guerre interne entre la maison de Poitiers et les évêques de Valence entre 1395 et 1453 va transformer AUREOLUM en une forteresse imposante dont l'enceinte, qui comporte 3 portes, à l'entrée Sud de la Grande Rue (l'arceau), à l'entrée Nord de la rue Marchande et à l'entrée Ouest de la rue de la Faurie et un fossé sous le trottoir côté centre de l'ex RN7, rejoint sur la colline le château de la Motte.

La protection de Charles VI et la paix civile sous Louis XI autorisent un développement économique qui ne sera guère perturbé par le pillage des troupes de Charles VIII lors de la Guerre d'Italie.
Un Prieuré dépendant de l'abbaye de Cluny s'installe près de l'église paroissiale Saint Romain, intra-muros, et perdurera jusqu'à la réforme. Le château primitif du XIIème siècle est modifié au XVIème à la veille des premiers troubles de la guerre de religion.

À partir de 1535, les quatre foires annuelles sont institutionnalisées. L'hôtel Dieu, essentiellement léproserie, est construit en 1540 hors les murs, dans le quartier Saint Antoine, à proximité de la grande fontaine. En 1560 la prédominance protestante est très forte à Lauriol, les guerres de religion marquent profondément la ville qui passe alternativement aux mains des troupes protestantes et catholiques. La destruction du château s'étalera de 1581 à 1623.  En 1629, Richelieu traverse la ville ; la même année, la peste décime une grande partie des habitants : sur les 300 maisons existantes à cette époque, 180 restent habitées.

L'enceinte avec les trois portes sera démolie en 1780, période de développement de la culture d'arbres fruitiers, de l'usine de drap du roulage et des auberges sur la route de Marseille à Lyon. Les idées de la Révolution de 1789 sont accueillies avec enthousiasme d'autant qu'elles sont relayées localement par une figure locale formée à l'esprit des Lumières par les Encyclopédistes, Faujas de Saint-Fond, alors administrateur du jardin du roi puis géologue au Muséum d'Histoire Naturelle. En 1792, 200 volontaires sur les 2145 habitants s'engagent dans les troupes de la République répondant à l'appel de la « Patrie en danger ». A partir de 1830, l'économie de Loriol s'insérant dans la révolution industrielle et la réalisation de la ligne de chemin de fer, favorisent le début d'une urbanisation hors les murs.

La filature Sud, située contre le canal, est réalisée vers 1848, dans le même temps celle du Pontillard est bâtie vers 1866. L'électricité apparaît en 1895, produite par un ancien moulin à huile et à farine. Les quartiers du Sud de la Grande Fontaine, à l'Est de Vaucourte et au Nord du canal se développent à partir de la fin du XIXème. À l'intérieur de l'ancienne ligne de remparts, le tissu urbain se restructure en fonction des antagonismes idéologiques du moment ; Le temple protestant détruit après la révocation de l'édit de Nantes, est reconstruit en 1807 et s'insère discrètement dans le tissu existant.  L'ancienne église située côté Nord-Ouest de la Place de l'Église est démolie et la construction de l'église actuelle utilisant l'espace libéré et jouant sur la perspective de la place, où se trouvait le cimetière initial déplacé en 1815, s'étalera de 1861 à 1863. L'école des filles, intra-muros avec la place Hannibal se réalise en 1882. En 1905, existent encore des restes de remparts et de tours au quartier du Verger (ancien verger du château) dont l'habitat est misérable et fortement dégradé. 
« Le centre ancien est l'image du XVIIIème », cette réflexion d'un historien amateur à la veille de la Grande Guerre peut résumer la sédimentation historique d'un bourg agricole, relais de poste sur la route du Midi.

Depuis 1970, on relève une croissance précipitée de l'agglomération de Loriol, sous les pressions socio-économiques du moment. Spatialement, l'étendue de la partie urbanisée de la commune s'est multipliée par huit en 16 ans. Les opérations successives de lotissements, de groupes d'habitations ou d'immeubles se sont réalisées dans la plaine, à la périphérie du bourg initial, sans liens organiques entre elles et encore moins avec le centre ancien. Par contre, les différentes études et enquêtes menées à ce jour auprès des ménages locaux démontrent un rejet des grands lotissements et une demande plus « urbaine », allant à l’encontre des motivations des populations qui se sont installées à Loriol dans la période 1970/1985 venant de Valence ou Montélimar.

Malgré un passé riche, un centre ancien dont la forme urbaine a été bien conservée d'une manière paradoxale par l'extension du domaine urbanisé et un patrimoine bâti relativement homogène, le bourg perd de son attirance et de son identité. Le centre ancien, malgré une diminution de 15 % de sa population entre 1982 et 1986, reste cependant le cœur de l'agglomération avec mairie, poste, église, temple et marché hebdomadaire. La mise en place d'une Z.P.P.A.U.P. (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager) en 1994 a pour vocation de préserver la qualité et le caractère du vieux bourg.